Festival à la Ligne 13 : la conscience écolo des rastas


Le Universal Reggae Festival reversera ses bénéfices à des associations sénégalaises militant pour le recyclage des déchets plastique. Avec Tajweekes, Romy K, un sound system…

 Créé en 2011 par l’association Aphrika Beat, le Universal Reggae Festival, après un détour en 2013 par le Cabaret Sauvage à Paris, revient sur ses terres natales, à Saint-Denis. Il se déroulera samedi 22 novembre à la Ligne 13 et les bénéfices de la soirée iront au soutien d’associations sénégalaises militant pour le recyclage des déchets en plastique. « Nous sommes partis là-bas cet été et nous avons tourné un documentaire sur les rastas du Sénégal que nous allons montrer samedi », annonce Romy Kouo, qui précise que le Sénégal fut le premier pays africain à adopter le reggae, dans les années 70 avec Diony Seka.

« Nous avons vu là-bas les dégâts causés par les déchets, notamment sur la Langue de Barbarie, au sud de Saint-Louis. Elle est devenue aujourd’hui une véritable déchetterie », se lamente-t-il. Voilà pourquoi Aphrika Beat participe activement au projet Rasta et développement durable.

 

« Être rasta, c’est aussi se sentir responsable et concerné par ce qui se passe sur la planète »

 

« Être rasta, ce n’est pas que les dreadlocks, la musique et la fumette. C’est aussi se sentir responsable et concerné par ce qui se passe sur la planète », lance Romy. Le Universal Reggae Festival se positionne comme un lien entre les associations qui luttent pour l’environnement au Sénégal et ici. « Nous avons invité des artistes sensibles à cette question », ajoute-t-il. La tête d’affiche du festival sera Tajweekes, chanteur venu de Sainte-Lucie, dans les Caraïbes, et, selon Romy, militant engagé auprès de l’Unicef et de l’Unesco. « Il a créé une fondation qui vise à l’instruction des enfants des rues. C’est un partenaire idéal de notre festival. Il sera présent avec son orchestre et c’est la première fois qu’il se produit en France. Il a aujourd’hui trois albums à son actif. »

 

Également à l’affiche Romy Kouo lui-même, nom de scène Romy K. Il se produira avec la chanteuse Jennifer Barret et interprètera plusieurs de ses titres qui évoquent « l’Afrique prise en otage par ses propres dirigeants, l’émigré ou encore les difficultés de construire des relations humaines avec nos différences ». Le concert débutera à 20 h 30, après la projection à 19 h 30 du documentaire, intituléTeranga Rockers. La soirée se poursuivra avec un sound system et de la restauration jamaïcaine. « Il y aura également plusieurs associations exposants de l’artisanat rasta », précise encore Romy Kouo, qui par ailleurs prépare un album pour juillet 2015, Interdire d’interdire. Tout un programme.

 

B.L.